Bravoure, discipline et impact : l’homme derrière l’uniforme
« Au départ, on pense qu'on fait partie d'une équipe de six personnes. Quand on arrive là-bas, on s'aperçoit qu'on fait partie d'une équipe de 300 ».
Il y a des parcours qui parlent d’eux-mêmes. Celui de Jonathan Filteau en fait partie. Ancien membre du Service de Police de la Ville de Québec, maître instructeur à l’international, fondateur d’entreprise, il a vu le chaos de près. Et il y est resté calme. Récipiendaire de la Croix de la Bravoure pour l’intervention à la Grande Mosquée de Québec en 2017, Jonathan Filteau a bâti son parcours sur la rigueur, le courage et le sens du devoir.
Mais Jonathan ne porte pas cette reconnaissance comme une fin en soi. Il y voit une responsabilité : celle d’agir, de transmettre, de contribuer. C’est dans cet esprit qu’il s’implique auprès de la Fondation.
Président d’honneur du Défi Gendarme de fer à Québec pour une troisième année, il nous parle de son engagement exceptionnel, et de ce qui donne du sens à l’effort.
Une carrière tissée de défis… et de sens
Jonathan Filteau a parcouru plus de 130 pays. Garde du corps pour les diplomates de l’ONU, maître instructeur en emploi de la force, chef du contingent canadien en Côte d’Ivoire : Il a été là où d’autres ne vont pas. Là où les décisions doivent être prises en une fraction de seconde. Et pourtant, ce n’est pas une mission à l’étranger qui l’a le plus marqué.
« Chaque mission m’a amené quelque chose, m’a fait grandir, m’a amené une expérience. Mais c’est quand l’attentat à la grande mosquée est arrivé, que j’étais de retour à Québec, que je me suis dit : OK, je viens de comprendre pourquoi j’ai fait et vécu tout ça ».
Le 29 janvier 2017, il est le premier intervenant sur les lieux de la tragédie. Un moment de vérité, un point d’inflexion. Ce jour-là, toutes les années de missions, d’entraînement, de sacrifices prennent un sens : l’expérience accumulée est devenue vitale.
Mais cette capacité à garder son sang-froid dans le chaos, à penser clairement quand tout s’effondre, ne vient pas uniquement de l’expérience. Elle s’est aussi construite, jour après jour, dans l’effort physique et la rigueur mentale.
« Ce n’est pas le côté égocentrique de l’effort physique qui m’intéresse. C’est plutôt ce qui me permet d’être performant. Moi, j’ai besoin de ça : autant pour le corps que pour l’esprit. Beaucoup pour l’esprit ».
L’entraînement comme ancrage physique, et mental
Lorsque Jonathan parle de forme physique, il ne parle pas d’apparence. Il parle de lucidité, de stabilité dans le chaos.
« C’est ce qui m’a permis de passer à travers des moments beaucoup plus difficiles ».
Même dans les pays les plus instables, il trouvait des façons de s’entraîner avec les moyens du bord. L’entraînement n’est pas une option pour lui, mais un rituel et une discipline intérieure. Et encore aujourd’hui, dans sa vie de chef d’entreprise, cette discipline est restée inébranlable.
« Tous les mardis et les jeudis midi, j’ai un entraînement. Peu importe ce qui arrive dans le meeting, le monde le sait : à 11h45, je m’en vais m’entraîner. Donc c’est une discipline comme ça qu’il faut se donner à soi-même ».
Et c’est aussi ce qui l’a amené, naturellement, à s’impliquer dans le Défi Gendarme de fer. Parce qu’au fond, ce défi est un miroir de ce qu’il a toujours pratiqué : une alliance entre forme physique, force mentale et esprit d’équipe au service d’une cause plus grande que soi.
Quand le Défi devient une mission en soi
Il y a 5 ans, c’est Gaëtan Courchesne, membre du comité organisateur du Défi et Directeur de la sécurité chez Power Corporation du Canada, qui a introduit Jonathan au Défi Gendarme de fer. Et depuis, l’aventure est devenue une tradition d’équipe, un moment fort de l’année.
« On a adoré. On a commencé dès notre deuxième année à être partenaire financier principal pour la région de Québec ».
Mais au-delà du défi physique, c’est la mission qui a ancré son engagement : celle de soutenir la Fondation de la recherche pédiatrique, et surtout, de voir concrètement où va l’argent amassé.
« C’est assez rare les causes qu’on peut voir directement l’impact qu’on va avoir. J’ai souvent eu la chance de faire des entrevues avec des chercheuses ou des chercheurs qui sont soutenus par la Fondation. Là, je suis assis avec, je l'entends et je sais à quoi servira l'argent que je contribue à amasser. Il y a plein de monde qui contribue à ça : les donateurs, les gens de la Fondation, les participant(e)s... Moi, je mets mon grain de sel là-dedans, donc je peux voir son impact. »
Ce lien direct entre l’effort et le résultat, entre le geste et l’impact, est précieux. Il motive, mobilise, donne du sens à l’effort.
Une cause qui fait écho à ses valeurs
Chez Trudel Sécurité, l’implication dans le Défi est une philosophie, une culture. Les agents de sécurité sont sur le terrain le jour de l’événement, et certains des employés participent de tout cœur à la course. L’entreprise soutient financièrement, mais elle s’implique surtout humainement.
« Mes agents, ‘ma gang’, ont l'impression qu'ils ne voient pas juste le logo de l'entreprise le Jour-J. Ils participent physiquement. Ils sont là pour la journée. Ça crée une dynamique positive dans l’entreprise ».
Trudel a aussi intégré l’activité physique à son ADN : accès à des gyms, programmes de mise en forme, suivi personnalisé. C’est cette approche qui fait écho au message du Défi : prendre soin du corps pour rester fort, ensemble.
Mais si Trudel a choisi de s’engager aussi fortement, ce n’est pas un hasard. En tant qu’ancien policier devenu entrepreneur, Jonathan Filteau choisit ses causes avec rigueur. Et le fait que le Défi soit organisé en collaboration avec la Gendarmerie Royale du Canada a pesé lourd dans la balance.
« Quand on est ancien policier et en affaires, on va être sélectif dans les causes pour lesquelles on va donner. […] Quand c'est un événement où la GRC est l’un des partenaires principaux, pour nous ils ont fait leur ‘due diligence’ déjà. Ça a même été attractif dans notre cas : on sait que non seulement la cause est noble, mais les gens qui gravitent alentour aussi ».
Dans un monde où la confiance est capitale, cet alignement avec une institution comme la GRC a confirmé, pour Jonathan, qu’il s’agissait non seulement d’un événement structurant, mais d’un mouvement dans lequel il voulait investir, personnellement et professionnellement.
Le Défi comme catalyseur d’équipe
Pour Jonathan, le Défi Gendarme de fer est un puissant levier de cohésion dans le monde des affaires.
« C’est l’un des meilleurs team building qu’on peut avoir, parce que c'est à la fois un défi d'équipe, un défi personnel pour chaque membre de l'équipe, dans une atmosphère de fête, de bonne humeur, puis en plus la cause est noble. Donc là, je viens d’amener cinq raisons pour lesquelles les entreprises devraient s'y impliquer ».
Le défi repose sur la solidarité. Il n’est pas question de performance individuelle, mais de progression collective : « chacun à l’intérieur de l’équipe va y aller avec son niveau personnel de forme physique. Tu n’as pas besoin d’être un sur-athlète. Tu as juste besoin d’avoir le goût de te lancer un défi ».
Et ce défi, il laisse des traces. Il fédère, motive, crée une culture d’entreprise autour de l’effort, de la fierté et de la contribution. « Après cette journée, les gens vont se lancer des défis pour l'année suivante. Au lieu d'avoir une équipe, vous allez avoir deux équipes. Vous allez avoir un beau problème ».
Une vision claire pour 2025 : faire mieux, ensemble
En 2024, Québec et Montréal ont remis ensemble près de 220 000 $ à la recherche pédiatrique grâce au Défi Gendarme de fer. Jonathan espère que cette somme sera dépassée en 2025. Pas par ambition personnelle. Mais parce que les besoins ne cessent d’augmenter, et que la recherche, elle, n’attend pas.
« Les besoins en recherche pédiatrique ne vont pas en diminuant ».
Et il est déterminé à faire en sorte que les donateurs comprennent à quoi sert chaque dollar amassé, parce qu’au-delà des chiffres, il y a des visages. Des histoires. Des enfants qui comptent sur nous. Et dans cette vision pour 2025, chacun a un rôle à jouer.
Une phrase pour résumer tout ça?
Jonathan n’hésite pas longtemps :
« Un défi personnel, tout en faisant partie d’une équipe extraordinaire ».
Et peut-être est-ce là le plus beau résumé de l’expérience qu’il incarne : se dépasser pour soi, mais surtout pour les autres.
« Au départ, on pense qu'on fait partie d'une équipe de six personnes. Quand on arrive là-bas, on s'aperçoit qu'on fait partie d'une équipe de 300 : on fait tous partie de ce mouvement qui a le but commun d'amasser des fonds pour la Fondation ».
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